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Le Beaujolais : la crise et le renouveau

Depuis les années 70, l’amélioration des machines et le développement de la chimie ont transformé le paysage du vignoble français. On demande aux vignerons de produire toujours plus sans se soucier de l’environnement et de la qualité ; c’est ce qu’on appelle le modèle de « vigne moderne ». Mais ce modèle a un prix : depuis 2005, 5% du vignoble français disparait chaque année et si auparavant, on pouvait planter de la vigne pour 100 ans, les plans de vignes ne durent aujourd’hui guère plus de 20-30 ans…


Les travailleurs du vins, artisans et amoureux de leur terroir, ont alors compris que les pratiques modernes n'étaient pas toujours les plus adéquates. Dans cet article, nous vous présentons le renouveau du vignoble français et ses précurseurs : des hommes et des femmes qui ont décidé de produire autrement et qui explorent différentes méthodes « à l’ancienne ».



Le travail commence grâce aux pépiniéristes viticoles (métier peu connu) qui sont chargés de créer de nouvelles vignes pour les exploitants. La plupart des pépiniéristes modernes utilisent une méthode de clonage des vignes en fin de vie. Mais à cause de cette méthode, les vins finaux finissent par tous se ressembler et la renommée du vignoble français en pâtit. Certains pépiniéristes partent donc à la recherche de plans plus rares à travers la France. Ils utilisent ensuite des segments de ces vignes qu’ils greffent à d’anciens plants pour créer des « bébés vignes » comme ils aiment les appeler. Ces bébés vignes mettrons plusieurs années (au moins 6 ans) avant de produire à nouveau. Cette méthode qui évite le clonage permet aux vignerons de compter sur des produits bruts sûrs et de bonne qualité.

Le Beaujolais, région de France connue pour son vin, a traversé une période compliquée à cause de la contestation de son « Beaujolais Nouveau ». Elle a aussi accueilli le premier laboratoire d’exploration de vins dits naturels (sans produits exogènes pouvant altérer sa pureté).


Le but est de travailler « en nature » c’est-à-dire sans rien rajouter à la préparation. Plus de produits chimiques ou de conservateurs, seulement du raisin. Cette méthode, très éloignée de ce que l’on peut apprendre aujourd’hui dans des études d’œnologie françaises, aide à préserver la nature et la richesse des vignes. La méthode de travail des vignes qui s’adapte le mieux à ce “retour aux traditions” est l’autonomie paysanne : ne plus utiliser de machines et travailler avec des chevaux par exemple. Cela fait renaitre de la vie dans les sols ce qui donne plus de profondeur au vin final. C’est le cas des vins du Domaine de Frédéric Berne ou encore celui du Petit Tracteur Rouge.



Nous vous invitons à regarder le reportage réalisé par Myriam Bou-saha sur Arte “Le renouveau du vignoble français”


Les domaines que nous vous présentons dans la dernière édition de la Malle d’Aventure sont tenus par des exploitants passionnés. Nous vous invitons donc à les découvrir en vous procurant l'édition sur le Beaujolais que vous pouvez retrouver ici .

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