Le 11 février c’est la Journée Internationale des Femmes et des Filles de Science. Dans cet article, nous dressons le portrait de trois femmes, trois scientifiques qui ont fait avancer le monde grâce à leurs recherches.
Constat de l’UNESCO : moins de 30% des chercheurs dans le monde sont des femmes, et dans cette proportion peu sont celles qui ont accès à des postes décisionnaires. Il est maintenant temps d’inverser la tendance. Comment ? En offrant plus de visibilité aux femmes scientifiques qui ont fait leurs preuves dans l’histoire.
Dans cet article, nous brossons le portrait de trois femmes, trois scientifiques qui ont fait avancer le monde grâce à leurs recherches.
Marie Curie, la première femme à avoir reçu le prix Nobel
C’est probablement la femme scientifique la plus célèbre, mais connaissez-vous vraiment son histoire ?
Maria Salomea Skłodowska de son vrai nom nait le 7 novembre 1867 à Varsovie, en Pologne. Elle perd sa mère et une de ses sœurs lorsqu’elle à dix ans, et se réfugie dans le travail et les études.
Brillante élève, elle obtient d’excellents résultats. En Pologne, pays alors sous le joug de l’Empire Russe, les études supérieures sont interdites aux femmes.
Maria part donc avec sa sœur faire des études de physique à Paris. Parmi les 800 étudiants de la faculté des sciences en 1895, on retrouve seulement une trentaine de femmes. Elle rencontre Pierre Curie lors d’une soirée, et accepte de travailler avec lui pour un de ses projets. En 1898, Pierre Curie abandonne ses travaux personnels pour se consacrer avec son épouse à l’étude de la radioactivité. En décembre 1903, elle obtient avec son mari et Henri Becquerel le prix Nobel de physique. Anecdote parlante : les archives du comité du prix Nobel montrent que son nom n’était pas indiqué avant que Pierre Curie intervienne pour que Marie soit ajoutée.
Elle sera aussi la première femme professeure à la Sorbonne. Le prix Nobel de chimie lui est décerné en 1911, alors qu’elle est au cœur d’un scandale d’adultère monté de toute pièce par la presse.
De 1906 à 1934, elle est la première femme directrice d’un laboratoire, elle y accueille 45 femmes, sans pour autant exercer de recrutement sexiste. Elle meurt à 66 ans le 4 juillet 1934, atteinte d’une leucémie causée par ses travaux autour de la radioactivité.
Ada Lovelace, pionnière de l’informatique
Ada nait en décembre 1815. Son père est un homme violent qu’elle ne verra que très peu. Sa mère, passionnée de mathématiques, veille à ce qu’elle ait accès à une instruction scientifique de qualité.
Elle rencontre en 1833 le mathématicien Charles Babbage qui créée une machine à calculer, la machine à différences, ancêtre de l’ordinateur. À cause d’une santé fragile, elle ne peut plus se consacrer aux mathématiques pendant quelques années.
En 1839, elle recommence ses études et consacre ses travaux au développement de la machine de Babbage. Une description de cette machine parait dans un journal suisse, elle entreprend de le traduire en anglais tout en la complétant et la corrigeant. L’une de ses annotations contient un algorithme très détaillé, considéré a posteriori comme le premier langage informatique.
Elle meurt jeune et endettée, à 36 ans, d’un cancer de l’utérus. Son prénom, Ada, fut donné en 1978 à un langage informatique élaboré aux Etats-Unis bien connu des développeurs.
Stéphanie Wilson, première femme sur la Lune ?
Stéphanie Diana Wilson, née le 27 septembre 1966, est une astronaute américaine.
Après de brillantes études à Harvard, elle devient ingénieure aérospatiale. Elle est sélectionnée en 1996 comme candidate astronaute à la NASA.
Elle a participé à plusieurs missions techniques sur la Station Spatiale Internationale, dont deux fois en tant que spécialiste de mission. En tout, elle est restée plus de quarante jours dans l’espace. En décembre 2020, elle est sélectionnée parmi neuf femmes (dont elle est la doyenne) pour participer au programme Artémis. L’objectif de cette mission : amener un équipage mixte sur la Lune d’ici 2024.
Si ce voyage sur la Lune se concrétise, Stéphanie pourrait donc être la première femme à en fouler le sol !
Ces trois femmes ont joué un rôle important, mais elles ne sont pas les seules ! Si vous souhaitez en savoir plus, le film Les Figures de l’Ombres (Theodore Melfi, 2016) met en scène trois afro-américaines qui ont contribué à l’élaboration des programmes de la NASA.
Par ailleurs, la collection de livres jeunesse « Petites & Grandes » retrace le parcours de nombreuses femmes courageuses, scientifiques ou non, qui ont accompli de grandes choses.
N’hésitez pas à parler de toutes ces femmes à vos filles, vos petites-filles… Qui sait, cela pourrait les inspirer pour leurs projets futurs !
Femmes scientifiques ou non, dans l’histoire, plusieurs femmes influentes se sont démarquées. Certaines ont cherché à défendre leurs combats grâce à l’éloquence et l’art oratoire. C’est le cas d’Olympe de Gouges, célèbre révolutionnaire mais également dramaturge. Retrouvez son histoire et ses combats féministes dans l’édition de mars 2021 de la Malle d’Aventure. Vous pourrez également y découvrir une micro-aventure dans le Midi-Quercy en Tarn-et-Garonne et des fiches pratiques pour découvrir les bienfaits de l’art oratoire selon nos experts. Découvrez notre box sur Olympe de Gouges, l’art oratoire et le Quercy.
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